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Nutrition et la récupération après une blessure

Updated: Jan 4, 2022



L’alimentation joue un rôle clé pour la réhabilitation après une blessure qui nécessite l’immobilisation d’un membre. Pendant la période d’immobilité, le taux de synthèse de protéines musculaires au niveau du ou des membres immobiles diminue, donc une perte musculaire peut survenir. L’atrophie musculaire peut se manifester dès les premiers jours après l’atteinte au corps. Si une personne doit être au lit en raison d’un grave accident, la perte musculaire squelettique peut être encore plus importante, voire jusqu’à environ 150 g par jour, soit environ 1 kg par semaine (Wall & van Loon 2013). Pour maintenir le plus possible la masse musculaire, une alimentation équilibrée est essentielle. Ce texte couvrira le sujet d’énergie, de protéines et d’oméga-3.


Énergie

Pour une réhabilitation optimale, il est important d’avoir assez de protéines et d’énergie. Nos besoins énergétiques varient à tous les jours, dépendent de notre sexe biologique, âge, génétique, notre niveau d’activité physique, etc. De plus, ils peuvent être largement augmentés lors de stress sur le corps après un accident. Pour déterminer nos besoins en énergie, il y a plusieurs formules qui peuvent être utilisées. Les formules de Mifflin St-Jeor et de Harris–Benedict sont fiables et peuvent être trouvées en ligne. Par contre, il n’est pas nécessaire de calculer nos besoins pour consommer assez d’énergie. D’autre part, si vous désirez perdre du poids, la période de réhabilitation après une blessure n’est pas idéale.


Protéines

Une quantité insuffisante de protéines peut nuire à la guérison (Arnold & Barbul 2006). Ces molécules aident à la réparation des tissus et à maintenir la masse musculaire. De plus, il est important d’avoir une certaine quantité de protéines à chaque repas puisque notre corps n’entrepose pas les protéines. C’est-à-dire que si une personne mange des protéines seulement au déjeuner, ces dernières ne la soutiendront que pour un certain temps et ensuite le corps n’aura pas assez de protéines pour reconstruire ou maintenir ses tissus. Dépendamment de la gravité de la ou des blessures, les besoins protéiques journaliers varient de 1.5 à 2.0 g par kg (masse de l’individu). Donc une personne de 50 kg peut avoir besoin de à 75 à 100 g de protéines par jour. On peut viser de 20 à 30 g à chaque repas. De bonnes sources sont les œufs, le lait, le tofu, les viandes, les lentilles, etc.


Oméga-3

Lorsque consommés sous forme de suppléments à hautes doses tels que dans les suppléments d’huile de poissons, les oméga-3 ont des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrice (Galli and Calder, 2009). Dans le contexte inflammatoire après une blessure, on peut être porté à croire que ces suppléments pourraient être bénéfiques. À ce jour, il n’y a pas d’études randomisées contrôlées portées sur les humains qui peuvent le prouver. Donc la prise de supplément n’est pas prouvée comme bénéfique dans ce cas. Toutefois, les omégas-3 sont essentiels puisque notre corps ne peut pas les synthétiser. Ils sont aussi importants pour les membranes cellulaires ainsi qu’ils peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé du cœur. Une diète équilibrée qui inclut certains aliments riches en oméga-3 comblera nos besoins sans avoir besoin de suppléments. On retrouve cette molécule dans certains poissons comme le saumon, les sardines et le maquereau, dans les noix de Grenoble, graines de lin et de chia, l’huile de canola, etc.


Conclusion

Pour avoir une réhabilitation optimale après une blessure, une alimentation équilibrée est de mise. Il est important d’avoir assez d’énergie et de protéines. Pour plus d’informations spécifiques à votre situation, il serait profitable de consulter un ou une nutritionniste.


À la prochaine,

Karine Drouin Dt.P. , Nutr.



 

Références

Arnold M, Barbul A. (2006). Nutrition and wound healing. Plast Reconstr Surg.117(7), 42S-58S. doi:10.1097/01.prs.0000225432.17501.6c


Burke, L. Deakin, V. (2015). Clinical Sports Nutrition. (5th Ed.) McGraw-Hill Education (Australia) Pty Ltd.


Galli, C. Calder, PC. (2009). Effects of fat and fatty acid intake on inflammatory and immune responses: a critical review. Ann Nutr Metab. 55(1-3), 123-39. doi:10.1159/000228999


Harvard. (n.d.). Retrouvé le 19 février 2021 au https://www.health.harvard.edu/staying-healthy/should-you-be-taking-an-omega-3-supplement


Passeport Santé. (n.d.). Omega 3. Retrouvé le 18 février 2021 au https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=acides_gras_essentiels_ps


Wall BT, van Loon LJ. (2013). Nutritional strategies to attenuate muscle disuse atrophy. Nutr Rev. 71, 195-208. doi:10.1111/nure.12019

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