top of page

Stigmatisation liée au poids


(University of Connecticut)


Qu’est-ce que la stigmatisation de l’obésité?

Cela est exprimé par des attitudes et stéréotypes discriminant les personnes vivant avec le surpoids ou l'obésité. C’est l'idée préconçue que les personnes vivant avec l’obésité sont paresseuses, maladroites, lâches, moins intelligentes, incompétentes et manquant de volonté et de discipline. Cette stigmatisation influence nos interactions de façon négative envers ces personnes. Il est important d'en parler puisqu'il y a une forte augmentation de la prévalence de la stigmatisation à l’égard du poids (Puhl, RM and Heuer CA., 2010).


Cela peut être causé par les médias, la culture populaire, les messages de santé et l’industrie de discrimination. Les biais et préjugés que nous avons par rapport à l’obésité sont presque inévitables.


Conséquences:

Santé psychologique: augmentation de la vulnérabilité à la dépression, anxiété, faible estime de soi, image corporelle négative, relation malsaine avec la nourriture, isolation et dépression.

Santé physique: activité physique diminuée ou entraînement excessif, habitudes alimentaires néfastes, hypertension artérielle, consommation de drogues et d’alcool.

Coût: sur le système de santé = éviter le recours aux soins de santé et reporter ses rendez-vous. Plan économique: baisse des résultats scolaires ou la qualité de son travail, statut socio-économique, etc.

(Diététistes en santé publique de l’ontario, 2019)



Comment réduire la stigmatisation face à l’obésité?

  1. 1 Reconnaître qu’on a peut-être des préjugés :

Est-ce que j’ai des préjugés implicites face à l’obésité? Faites le test ici: https://implicit.harvard.edu/implicit/langchoice/canada.html


  1. Vocabulaire et quoi dire :

  • À éviter : personne obèse, un obèse, vous êtes obèse, personne en surpoids.

  • À utiliser : personne vivant avec l’obésité (c’est plus humain et respectueux que de dire un obèse), vous êtes atteint d’obésité, personne grosse, masse grasse.

  • Au lieu de dire: Vous devez perdre du poids, on peut dire qu’il serait bénéfique de travailler sur nos habitudes de vie (nutrition, activité physique, gestion du stress, etc.). Il faut arrêter de dire que quelqu'un doit atteindre un certain poids ou IMC pour être en bonne santé.


  1. À réfléchir :

  • Si vous êtes professionnel de santé et que le poids est un facteur influençant sur d’autres maladies (exemple: le diabète): demander la permission de parler du poids.

  • Ne pas prendre pour acquis qu’une personne grosse veut perdre du poids.

  • Ne pas assumer des comportements malsains. Pour la gestion de poids, il ne faut pas penser d’emblée que la personne ne fait pas d’activité physique ou mange mal.


Focus: changer les habitudes de vie pour se sentir bien dans son corps et réduire les comorbidités et non pour la perte de poids comme but ultime.


Nouvelles lignes directrices de Obésité Canada (5 A: ask, assess, advise, agree & assess) :

  1. ‘’Reconnaissance de l’obésité en tant que maladie chronique par les professionnels de la santé, qui devraient demander à leurs patients l’autorisation de les conseiller et de les aider à traiter cette maladie de façon impartiale.

  2. Évaluation de la personne vivant avec l’obésité selon les paramètres appropriés et identification des causes sousjacentes du problème, de ses complications et des obstacles au traitement.

  3. Discussion sur les principales options thérapeutiques (thérapie nutritionnelle, activité physique) et les traitements d’appoint au besoin, y compris approches psychothérapeutiques, pharmacologiques et chirurgicales.

  4. Entente avec la personne vivant avec l’obésité au sujet des objectifs du traitement, portant principalement sur la valeur des interventions axées sur la santé.

  5. Engagement des professionnels de la santé à procéder à un suivi et à des réévaluations périodiques et à promouvoir le traitement de cette maladie chronique’’ (CMAJ, 2020)

Pour plus de renseignements sur les nouvelles lignes directrices de l’obésité, consulter : https://www.cmaj.ca/content/192/49/E1757#sec-5

Karine Drouin Dt.P., Nutr.










 

Références


Cmaj. (2020). L’obésité chez l’adulte : ligne directrice de pratique clinique. Retrouvé le 6 mai 2021 au https://www.cmaj.ca/content/192/49/E1757#sec-5


Harvard. (n.d.). Implicit Association Test. Retrouvé le 26 mai 2021 au https://implicit.harvard.edu/implicit/langchoice/canada.html


L’hôpital d’Ottawa (n.d.). Sachez reconnaître et réduire la stigmatisation de l’obésité – une maladie impossible à cacher. Retrouvé le 2 mars 2022 en ligne au

https://www.ottawahospital.on.ca/fr/sachez-reconnaitre-et-reduire-la-stigmatisation-de-lobesite-une-maladie-impossible-a-cacher/

Puhl, RM and Heuer CA. Obesity Stigma: Important Considerations for Public Health Am J Public Health.2010 June; 100(6): 1019–1028.doi: 10.2105/AJPH.2009.159491


Rubino F., Puhl RM, Cummings DE, Eckel RH, Ryan DH, Mechanick JI, et al. Joint international consensus statement for ending stigma of obesity. Nat Med. 2020;26(4):485-97

University of Connecticut. (n.d.). UConn Rudd Center for Food Policy & Obesity. Retrouvé le 27 Avril 2021 au https://uconnruddcenter.org/media-gallery/page/2/


Wharton S. et al. (2020). L’obésité chez l’adulte : ligne directrice de pratique clinique. CMAJ. Retrouvé le 27 Avril 2021 au https://www.cmaj.ca/content/192/49/E1757#sec-5

bottom of page